L'UCI l'a pas encore MAJ donc j'attends l'officialisation.
Tiens aujourd'hui Vélochrono a écrit un article qui résume assez bien le bilan français cette saison. Je vous laisse le soin de le lire.
Il y aura sept Bleus à Melbourne Le Tour de Pologne est terminé, et Velochrono a fait les comptes : la France n’a plus aucune chance d’entrer dans les dix premières nations du Classement mondial avant le 15 août, date butoir pour les quotas des prochains Mondiaux qui auront lieu à Melbourne, fin septembre et début octobre. Ce qui signifie que pour la deuxième année consécutive, l’équipe de France ne s’alignera pas sur l’épreuve en ligne des Championnats du monde avec neuf coureurs, le nombre réservé aux meilleures nations. L’an passé, six Français s’étaient rendus à Mendrisio. Depuis, le règlement a un peu changé : ils seront sept à Melbourne.
Loin des dix meilleursD’ici le 15 août, il ne reste plus que la Vattenfall Cyclassics pour marquer des points au Classement mondial. Autrement dit, la sentence est très claire : la France ne sera pas dans les dix premières nations. La dernière mouture du classement UCI n’est pas encore sortie, mais Velochrono a fait ses petits calculs, et à l’issue du Tour de Pologne, la France occupe la treizième place, avec 312 points. Soit 82 de moins que les Pays-Bas, actuels dixièmes et donc dernière nation à pouvoir aligner neuf coureurs à Melbourne. Sachant que l’épreuve allemande permettra à son vainqueur d’empocher 80 points, et que la France n’a a priori même pas de sprinter capable de se glisser dans les cinq premiers de la course, …
Une sentence logique. Car même si la France carbure en terme de victoires (123 depuis le début de l’année, soit le meilleur total tous pays confondus), elle n’obtient que trop peu de résultats au plus haut niveau. Cette année, aucun Français n’a remporté d’épreuve des calendriers Pro Tour ou Historique. Des étapes, oui, mais pas de classique ou de victoire finale. Or c’est ce qui permet de capitaliser des points. Cette saison, le plus régulier aura été Jean-Christophe Péraud, quand même néophyte à ce niveau. Huitième de Paris-Nice et quatrième du Tour du Pays basque, il a rapporté de gros points à la France, et occupe logiquement la place de premier Français au classement mondial. Sur le Tour de Pologne, il a encore failli sauver la patrie, mais sa douzième place finale ne lui permet pas de scorer.
Les cas illogiques de l’an passé évitésComme l’an passé, la France est donc privée du quota maximum de neuf coureurs. A Mendrisio, six Bleus étaient au départ de la course en ligne. L’affaire avait fait grand bruit. Cette année, s’y serait-on habitué ? La rebelotte fait beaucoup moins couler d’encre. Il faut dire que l’an dernier, s’ajoutait à la piètre prestation des Français les cas débiles du Royaume-Uni et surtout du Luxembourg. Ces deux pays faisaient partie du top 10 au classement UCI, et bénéficiaient dès lors de neuf places aux Mondiaux. Difficile, chez nos amis anglo-saxons, de trouver autant de coureurs de qualité mondiale. Carrément impossible dans le Grand Duché.
Cette saison, le Kazakhstan a remplacé le Royaume-Uni mais sinon c’est pareil. Ou presque. A nouveau, deux nations du top 10 mondial, celle de Vinokourov, donc, et le Luxembourg, n’ont pas de quoi s’aligner à neuf à Melbourne. Mais l’UCI a retenu la leçon, et prévoit dans son règlement une nouvelle disposition : les nations du top 10 doivent avoir neuf coureurs classés en individuel pour aligner autant de coureurs aux Mondiaux. S’ils en ont moins, ils en alignent autant que de classés. Nouveau problème, inverse : le Kazakhstan et le Luxembourg ont… deux coureurs classés. Nouvelle solution : on ne descend pas au dessous de six par pays.
Et comme un lapin sorti d’un chapeau, l’UCI a également établi une règle de compensation pour les pays devancés par ces coureurs-nations. Les places laissées vacantes par les nations du top 10 qui n’ont pas assez de coureurs à aligner sont récupérées par les pays classées onzième et plus, à raison d’une place par rang. Autrement dit, les six places (3+3) que laissent le Luxembourg et le Kazakhstan vont être réparties entre les six pays classés de 11e à 16e. Ce qui en fait une pour la France.
L’émergence des nouvelles nations se confirmeBref, les Bleus seront sept à Melbourne, ce qui n’enlève rien à leurs carences. Ils se rattraperont sans doute d’ici la fin de saison (sur le GP de Plouay par exemple) mais deux ans de suite, ça fait quand même tâche. On remarque cependant que plus qu’une baisse du niveau français, il faut peut-être y voir, surtout, une plus large répartition géographique des meilleurs mondiaux.
Car la France n’est pas la seule en difficulté. Il est fort probable que l’Allemagne termine elle aussi au-delà de la dixième place, sauf grosse performance à domicile, sur la Vattenfall Cyclassics. De même, les Pays-Bas ne sont que dixième, à la merci de la Slovénie, nation qui monte très fort, et qui ne pointe qu’à neuf petits points des Bataves. Et un peu plus bas, on retrouve le Royaume-Uni, le Canada, l’Irlande… Les anglo-saxons ne sont pas encore au top niveau mais, dans le sillage des pistards et du Team Sky, ils arrivent en masse.